mercredi 12 mai 2010

La brebis se pomponne

Aujourd’hui, la brebis vous raconte son dernier calvaire capillaire.


Toute cette longue (très longue) histoire a commencée il y a quelques semaines. Tout ça, finalement, c’est à cause du beau temps, le soleil, les fleurs (Je précise, je parle du temps qu'on a eu mi-avril, quand le soleil existait encore)… ça a dû me monter à la tête et j’ai soudain eu envie d’éclaircir un peu mes cheveux. Pas devenir platine hein, mais leur donner un effet « coup de soleil », comme si je rentrais de trois semaines de surf intense en Australie, mais sans avoir besoin de faire du sport, parce que même si la légende dit « qu’il faut souffrir pour être belle », faut pas pousser non plus (du sport, moi, JAMAIS !).

Du coup, j’ai entamé le processus en utilisant un spray éclaircissant, censé me donner l’effet « retour de vacances » tant attendu, mais, au bout de plusieurs utilisations, je ne voyais toujours pas de changements.

Je me suis dit « la solution ? Un rendez-vous chez le coiffeur, pardi ! ».

N’ayant pas la patience d’attendre mon retour à Paris pour aller chez mon coiffeur habituel, je passe chez un coiffeur rennais demander conseil. Je rentre dans le salon, penaude, en disant « oui, bonjour, je voudrais éclaircir un peu mes cheveux… mais quelque chose de naturel hein… je veux pas ressembler à une vieille blondasse… un peu comme si j’étais allée à la mer.. ». Là, on me propose un éclaircissement par « voile », on m’assure que ce sera « hyper naturel ». Banco ! Je prends rendez-vous pour le lendemain et rentre en rêvant à ma future chevelure de sirène.

Le lendemain :

10h40 : je débarque dans le salon, hyper confiante, grâce au speech de la veille. Je m’installe, je réexplique ce que je veux et c’est parti.

10H55 : Je remarque que la coloriste ne prend que des mèches minuscules, je commence un peu à flipper. Je redoute le côté tigre, mais je me dis « ils savent ce que je veux, ils m’ont dit que ça ferait naturel… ».

11h15 : Je remarque que seules les mèches du dessus sont enduites de produits. Je recommence à flipper. Je demande si cela fera une démarcation quand j’aurais les cheveux relevés, on me dit que non. Bon.

11H30 : J’attends que le produit fasse effet en lisant un magazine. Quand je lève la tête, je vois les côtés de ma tête, tristement dépourvus de produit et ça m’angoisse.

11h45 : Direction : le bac, opération : rinçage. La pression monte.

11h55 : Retour face au miroir, je me demande intérieurement si ces serpentins jaunes que j’aperçois sur ma tête sont à moi.

12h04 : A mi-séchage, j’ai la réponse à ma question. Oui, apparemment ils sont à moi.

12h15 : Fin du séchage. Le résultat fait un peu mal aux yeux, mais on me rassure en me disant que ça va se patiner. Etant déjà passer par là, je sais que c’est vrai, donc je me rassure et me dit que c’est pas mal et que ce sera mieux dans quelques jours.

12h30 : Arrivée chez moi, je scrute mon espace capillaire. En fait ça ne va pas du tout. J’essuie quelques larmes (je sais que dans l’absolu c’est excessif, mais je suis très sensible, en particulier quand il s’agit de mes cheveux). J’ai des mèches blond cendré qui ne vont pas du tout avec ma couleur naturelle. Je voulais des longueurs un peu plus claires, comme blondit par la mer, et je me retrouve avec le haut de la tête plus clair que le bas, vu que les mèches du dessous qui ont été laissées de côté font de la résistance.

13h00 : Mon copain, qui vient de sortir d’une matinée de partiels, m’appelle. Je lui raconte mon traumatisme, il me répond qu’il est sûr que je suis "quand même très belle", mais qu’il n’a pas trop le temps de parler de mes déboires capillaires vu qu’il doit réviser pour ses partiels de l’après-midi. Salaud !

18h45 : Il me rappelle en sortant de ses partiels. Je lui parle encore de mes cheveux et il me répond que « c’est rien, ça repousse, et qu’il est sûr que ce n’est pas si moche que ça», mais je sens bien qu’il n’est pas passionné.

18h46 : Je raccroche et lui envoie une photo.

18h47 : Il me rappelle, il est en plein fou rire. Il me propose de rejoindre les Spice Girls, vu que je suis au même niveau de classe capillaire, ou m’inscrire dans un club d’amateur de tuning. Il rit encore et me dit qu’il est content que je rentre sur Paris demain, cela lui permettra de voir la chose en vrai.

Le lendemain, 8h36 : Réveil. Direction miroir. Constat : toujours aussi moche. Question chevelure de naïade, on est plus proche du thon que de la sirène.

11h27 : Je fixe mon téléphone en comptant fébrilement les secondes qui restent avant l’ouverture du salon de mon coiffeur parisien.

11h30 : J’appelle et je commence par « Oui, bonjour, je me suis fait faire un balayage et c’est vraiment horrible, est-ce que je peux prendre rendez-vous pour que vous puissiez rattraper le coup ? » Le standardiste me prend pour une grande malade. Il me dit que par téléphone c’est difficile de me répondre, qu’il faudrait que je passe, qu’on discute de ce que je trouve horrible. Je lui réponds que je ne pourrais passer que demain, n’étant pas à Paris aujourd’hui. D’accord pour le lendemain, je réserve un rendez-vous dans la foulée.

15h25 : Je parcours le net à la recherche de photos montrant exactement ce que je veux. C’est décidé, demain j’y vais avec un dossier de 150 pages, je serai sûrement ridicule, mais au moins il n’y aura pas de confusion possible.

22h07 : Je finis ce post dans le train qui me ramène sur Paris, et je dois dire que la lumière des néons du Tgv sur mes mèches jaunes-grises, est particulièrement flatteuse.

Voilà, je laisse un peu de suspens et vous raconterai la suite de mes déboires capillaires très bientôt.

J’espère que cela m’aura au moins permis de vous faire rire (ou de vous endormir, vu la longueur du post !) !

Bonne journée !

9 commentaires:

  1. Ah ah c'est joyeux tout ça!

    En parlant de soucis capillaires, j'ai été au coiffeur il y a quelques semaines aussi.

    Histoire de "couper les bouts mais pas trop je veux garder ma longueur" et puis "je ne veux pas que mes cheveux soit effilés de partout", pas de coiffure de pouf tout simplement.

    Et je me suis retrouvée avec presque 10 cm en moins, des escaliers de cheveux derrière tellement c'est "dégradé"...

    Bref, je n'en ai pas pleuré mais je peux te dire qu'en sortant de là...!!!

    En plus elle me les avait séché "à la floue", et avait tenté de me faire un vieux truc relevé sur le devant.
    Horrible! Enfin bon, la fois d'avant, en plein milieu de ma tignasse, elle m'a coupé une bonne mèche de cheveux! Genre elle est passé de 20 à 3cm! En plein milieu de la tête!
    Evidemment je ne l'ai vu qu'en rentrant chez moi!

    Ces deux coiffeurs là, plus jamais!!! :D

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  2. ahahaha c'est trop de suspens
    je connais ça... A chaque fois que je demandais une couleur un peu plus claire à mon coiffeur je ressortais ROUSSE du salon...

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  3. J'ai reçu la bête!
    Whouhou! Le livreur est enfin venu à 11h30!

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  4. Depuis que je suis devenue rousse genre Fifa Brindacier au lieu de blond foncé je ne touche plus a la couleur de mes cheveux!
    Hate de lire le prochain episode en tout cas! ;)

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  5. Je vois que je ne suis pas la seule traumatisée du bulbe ! Moi qui pensais que l'article était trop long et que personne n'aurait le courage de le lire, me voilà comblée !
    Merci les filles d'avoir partagé vos traumatismes capillaires, j'ai beaucoup rit en vous lisant !

    Bises à vous trois !

    @ Alexiane : Elle est enfin là ! J'ai hâte de voir ce que tu vas nous concocter avec !

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  6. AHAH ça a eu le mérite de me faire rire ! nOn mais c'est vrai on est jamais contente quand on sort du coiffeur, c'est quand meme fou non ?
    en tout cas j'ai hate de lire la suite ;) le mieux pour l'effet sOleil , c'est le sOleil :D
    bsx

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  7. Merci pour ton commentaire ! Cela m'aura au moins permis de faire rire !
    Bises

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  8. Oh ma pauvre ! Il faut que tu me dises dans quel salon rennais tu as été pour que je n'y aille pas alors !! :)
    C'est pour ça que je ne vais jamais chez le coiffeur, enfin ça fait deux ans et demi que je n'y suis pas allé quand même !
    Bon j'espère que ça s'est arrangé et je vais aller voir ça dans ton premier article :)

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  9. Deux ans ! Wahou, moi je ne crois que je ne tiendrai jamais aussi longtemps, malgré toutes mes mauvaises expériences je ne suis toujours pas dégoûtée !

    Bises

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