Le lundi par ici, que se passe-t-il ? Le post « intello » de la semaine of course !
Il est temps de remettre un peu d’ordre par ici après le chaos de la semaine dernière (pas de lutte contre le dimanche, ni de post « culture », le chaos je vous dis !).
Bref, aujourd’hui, la brebis vous recommande vivement d’aller voir l’expo Irving Penn à la fondation Cartier-Bresson.
Jusqu’à l’hiver dernier, Irving Penn je connaissais, mais de nom seulement, puis j’ai vu ses portraits à la National Portrait Gallery à Londres, et là premier gros coup de cœur ! Des portraits noir et blanc, de Colette, Cocteau, Saint Laurent, Picasso, pris sur un fond neutre. Des images très graphiques, où la silhouette du sujet se découpe, au centre.
Du coup, quand j’ai su qu’une expo avait lieu à Paris, je me suis précipitée ! L’expo porte sur sa série de photos intitulée « Small trades » (Les Petits métiers). Penn a commencé cette série en juin 1950, à Paris, où il est envoyé par Vogue, afin de photographier les collections de haute couture, …« Small Trades », les petits métiers est un projet personnel, c’est une série de portraits de travailleurs divers, des pompiers, des maîtres d’hôtel, de ménagères… Penn les photographie en tenue et avec leurs accessoires de travail, sur un fond neutre, fait d’un rideau de théâtre abandonné. Le sujet est situé au centre de l’image, les contrastes important entre les blancs, les gris et les noirs profonds, confèrent à l’image une dimension graphique très marquée. Les personnes photographiées, posant avec leurs outils de travail, sont transformées par Penn en icônes fières des temps modernes, empreint d’une profonde humanité, reflétant la grande estime que le photographe avait pour eux. La diversité des métiers représentés, ainsi que l’équité avec laquelle ils sont traités, les dégage de tout contexte social, et en fait de véritables portraits psychologiques. Les premiers clichés seront publiés dans le Vogue français, en 1951.
Selon Penn : « Eloigner les modèles de leur environnement naturel et les installer dans un studio face à l’objectif, n’avait pas seulement pour but de les isoler, cela les transformait. ». Grâce à cette démarche, basée sur son admiration des traditions de représentation des petits métiers, telles que les œuvres d’Eugène Atget et d’August Sander, le photographe immortalise les différents « petits métiers » de son époque. A Paris, dans un studio de la rue de Vaugirard, Penn alterne les séances avec les mannequins ou d’éminentes figures de la culture et celles avec d’humbles travailleurs. A cette époque, il photographiera également les individus issus du quartier Mouffetard, tels que le sculpteur bohême ou la chanteuse Benoîte Lab. Il continuera cette série à Londres, et à New York.
Son œuvre est un témoignage de la diversité des métiers et des attitudes en fonction des villes : « En général, les Parisiens doutaient que nous ferions exactement ce que nous leur avions dit. Ils pensaient que quelque chose de louche allait arriver, mais ils arrivaient au studio plus ou moins comme convenu – motivés par le cachet. Les Londoniens étaient différents des Français. Etre photographiés en tenue de travail était pour eux la chose la plus logique au monde. Ils arrivaient au studio, toujours à l'heure et se présentaient devant l'appareil photo avec un sérieux et une fierté qui étaient particulièrement touchants. Des trois, les Américains étaient le groupe le plus imprévisible. En dépit de nos recommandations, quelques uns arrivèrent aux séances changés de pied en cap, rasés de frais et parfois même dans leurs costumes sombres du dimanche, convaincus de faire leur premier pas vers Hollywood. ».
Je conseille fortement aux parisiennes de s’y précipiter, et aux autres d’y faire un tour si vous passez sur Paris !
Bonne nouvelle : l’entrée coûte 6 euros en plein tarif, et 3 euros en tarif étudiant, moins de 26 ans …
Toutes les infos ICI.
Passez une très bonne journée !
Ps : Quelqu'un peut-il me dire pourquoi blogger pète un câble avec la taille de la police ?
Pps : Je recherche des gens qui ont fait le cursus de stylisme de la St Martins à Londres, si vous avez des infos, n'hésitez pas !
Ppps : Clint, mon amour, joyeux anniversaire !